Momo est une jeune fille au caractère bien trempé.
Confiée à sa grand mère, alors que son père doit se rendre en pleine mer, la jeune fille essaie de profiter de ses vacances « forcées » pour se faire sa place.
Encore méfiante des adultes, elle trouve un modèle auprès de Françoise, une adolescente tout sauf caricaturale.

Une réédition bienvenue pour Momo
Fin juin-début juillet est souvent synonyme d’accalmie en terme de sorties.
Ainsi, Les éditeurs en profitent pour proposer leur armada de collections à petits prix ou autres intégrales.
Parmi les nombreux titres auxquels on peut accorder une seconde chance, Momo de Jonathan Garnier et Rony Hotin, aux éditions Casterman, fait figure d’incontournable de la bande dessinée jeunesse.
A l’origine, l’album était découpé en 2 tomes.
Le premier s’axait sur la présentation des personnages hauts en couleur et sur le regard d’enfant que porte Momo sur son entourage.
Il se terminait sur un cliffhanger brusque et inattendu qui préparait le chemin vers une suite douce amère.
Aux questionnements de l’enfance de laisser leur place à la dure réalité.
Momo, une fillette au caractère bien trempée
Dès les premières pages, Jonathan Garnier plante le décor.
Il nous présente les habitants de ce petit village reclus où les animations se font rares :
Que ce soit Momo et sa bouille inimitable, le poissonnier jouant le rôle du bougon attachant, l’ermite faussement effrayant ou Françoise, l’adolescente qui fume pour tromper l’ennui, tous tranchent par leur humanité franche et sans compromis.
Les relations entre les personnages coulent de source et sonnent avec une réalité assez déconcertante.
On a l’impression de les connaître comme eux se connaissent.

Les dialogues ciselés et drôles, à l’image des répliques pleines d’espièglerie de Momo, démontrent une nouvelle fois tout le talent de Jonathan Garnier pour créer des personnages attachants et pleins de vie.
Si on rigole souvent, l’auteur n’en oublie pas l’émotion et surprend là où on ne s’y attend pas.

Un graphisme proche du dessin animé
Rony Hotin signe ici sa seule incursion dans le monde de la Bd.
Expressif à souhait , son dessin retranscrit à merveille les multiples attitudes de ses personnages avec simplicité et efficacité.
Son trait vif et incisif, rappelle par certains aspects des grands noms de l’animation tels que Hayao Miyasaki ou Isao Takahata.
Celui-ci correspond parfaitement au ton voulu par Jonathan Garnier.
En résumé
Momo est une bande dessinée jeunesse merveilleuse.
Petit condensé d'humour, de sensibilité et d'émotion abordant, tour à tour, des thèmes liés à l'enfance, à l'adolescence mais aussi à l'amour ou à la mort.
Sachez une chose, vous n'oublierez jamais la frimousse de Momo !
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