Mots Tordus et Bulles Carrées

Le plus bel été du monde (Delphine Perret)

Les enfants ont ce don de vivre les petites choses de la vie intensément et il n’est pas rare d’entendre de leur bouche : « Ce sont les plus belles vacances de ma vie ! » C’est donc tout naturellement, d’autant plus en tant que maman, que j’ai été attirée par le titre et la couverture du « Plus bel été du monde » de Delphine Perret aux éditions Les fourmis rouges.

Cet album, récompensé du prix Sorcières en 2022, raconte le quotidien d’un petit garçon et de sa maman, pendant les vacances d’été, dans la maison de famille. On devine, derrière ce lieu situé en campagne et assez isolé, toute l’émotion liée aux souvenirs qu’il recèle. La mère y devient parfois la fille et elle raconte avec tendresse à son fils sa propre enfance et la vie des habitants qui y ont vécu.

Les bonbons de l’armoire

Textes et images, tout en douceur

L’album associe, tout en douceur, le texte et les images, réalisées à l’aquarelle ou au feutre. Composés de courts dialogues, comme des instantanés de conversation, les échanges entre la mère et le fils sont touchants :

« – Tu peux porter mon bâton ?

– Si tu ne t’en sers plus, on le jette.

– Non ! Je cours, et après je m’en sers encore. »

Et la vie dans et autour de cette maison s’écoule tranquillement, au gré des balades, des découvertes et des visites des cousins et mamie. Chaque objet, chaque plante et chaque animal est un petit trésor. Le grenier et le tiroir de la cuisine en débordent !

Et surtout, il y a cet amour, cette complicité simple et qui tient chaud.

être ensemble, tout simplement

Et puis il y a ces paysages, magnifiques dégradés de bleus et de verts, qui emplissent les double-pages. Devant cette nature si belle, la mère et le fils se posent souvent. Au même titre que devant des petits détails du quotidien, comme des pince-oreilles ou des pommes de pin.

Quelques fils rouges jalonnent aussi la lecture de cet album. D’abord la casquette de l’enfant, toujours égarée et toujours témoin de ses jeux. Et puis les lacets, qu’il apprendra à faire seul cet été-là. Enfin, le renard, visiteur silencieux du jardin.

La casquette, devenue maison de Playmobils

Pourquoi faut-il lire et offrir « le plus bel été du monde » ?

Delphine Perret semble avoir capturé, par ses textes et ses illustrations, ces instants si fragiles et si importants à la fois. La poésie est à chaque coin de page et on devine le regard plein de tendresse porté sur ce petit homme et ses découvertes.

Vous l’aurez deviné, je suis tombée sous le charme de cet album. Je le recommande à tous ceux qui ont vécu ces moments de magie simples avec ceux qu’on aime. Et à ceux qui mangent des glaces même quand il pleut.

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(Mots Tordus)

Pour lire nos avis sur : Le goût inventé des cerises et Momo

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