Pépin et Olivia (Camille Jourdy)

Branle-bas général pour Pépin !
Grands-parents et cousin.es doivent arriver d’une minute à l’autre, et cela fait frémir d’impatience le jeune garçon.
Pour patienter, sa mère l’envoie, accompagné de sa soeur Olivia, acheter des sucreries.
Le trajet devient ainsi le moment idéal pour se remémorer les bons moments qui les ont accompagnés.

Une petite bulle de bonne humeur

Des moments simples

Après Les vermeilles, un album onirique et merveilleux, Camille Jourdy est de retour avec un récit jeunesse un peu plus classique.
Dans la grande tradition de Tom Tom et Nana, Pépin et Olivia raconte ces instants de complicité qui font la joie d’une vie de famille.

Avec humour et une certaine tendresse, l’autrice met en scène les espiègleries de nos petits chenapans.
Et à ce petit jeu, c’est Pépin qui ressort comme le grand gagnant.
Le petit garçon n’est pas à une bêtise près.
Hyperactif, il ne tient pas en place et ce n’est pas M. Boulanger qui vous dira le contraire.
Le pauvre voisin, aussi bougon soit-il, en a déjà fait les frais.

Olivia est plus posée.
Elle aime passer du temps avec sa bande de copines (et copains) et, à première vue, elle est plus sage que son frère cadet.
Il n’empêche, même si elle se plaint que Pepin soit toujours collé à ses basques, il ne faut pas qu’il insiste beaucoup pour qu’elle le suive dans ses bêtises.

À travers le récit de leurs exploits, Camille Jourdy crée une véritable cellule familiale, soudée et attachante.
Entre un père tête en l’air qui se lance des défis culinaires particuliers et une mère aimante qui fait preuve d’énormément de patience, on peut dire que les enfants ont appris à voir la vie du bon côté.
Surtout si on ajoute des grands parents adorables et un cousin inspirant.

Ainsi, on tourne les pages avec un certain ravissement, certes désuet mais qui nous embarque dans un pur enchevêtrement de bonheur.

Un dessin hors du temps

Un train fantôme aux multiples couleurs

Il règne souvent une ambiance unique dans les oeuvres de Camille Jourdy.
Que ce soit pour ses oeuvres adultes, Juliette ou Rosalie Blum, ou jeunesse, le dessin de l’autrice ne cherche pas à correspondre à notre époque.

À l’image de ses histoires, les pages transpirent la sincérité naturelle d’une relation familiale.
D’une grande simplicité, son style cherche avant tout à véhiculer une émotion plutôt qu’à épater avec une technicité quelconque.
Le trait est minimaliste, d’une finesse rare et rehaussé par des couleurs chatoyantes mais jamais agressives.
Un air de fraîcheur envahit les pages de Pépin et Olivia.

À l’époque des séries influencées par le manga, la patte graphique de l’autrice tranche avec les habitudes des lecteur.rices et il leur faudra sans doute un peu de curiosité pour passer le pas.
Mais lire Camille Jourdy, c’est l’adopter !

Avec cette pointe de désuétude, elle rappelle les séries de notre enfance que nous lisions avec avidité dans les J’aime lire.

Pépin et Olivia s’avère donc autant un cadeau pour les enfants que pour leurs parents.

En résumé

Comme souvent avec Camille Jourdy, Pepin et Olivia est une petite bulle de bonheur dans le monde de la bande dessinée jeunesse.
Entre espiègleries et tendresse, le récit de l'autrice offre des petites pépites d'humour d'un naturel fou. 

Le dessin, dans la tradition d'un Tom Tom et Nana, ravira autant les petit.es que les grand.es lecteur.rices qui se rappelleront la simplicité et la sincérité d'une époque lointaine. 

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Bulles Carrées

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