Le monde vient d’échapper à l’invasion des Phalanx, une race extraterrestre parasitaire.
Pour faire face aux prochaines invasions, Starlord réunit un groupe hétéroclite dont l’objectif principal est de refermer les failles du continuum pouvant nuire à la sûreté de l’univers.
Les gardiens de la galaxie, nouvelle génération, voit ainsi le jour.
Renouveau cosmique du genre super-héroïque
Une nouvelle équipe déjà culte

Quand Dan Abnett et Andy Lanning créent cette nouvelle mouture en 2008, beaucoup de lecteurs-rices découvraient des personnages que l’on avait perdus de vue depuis des années.
En effet, si les auteurs reprennent le nom d’une équipe existante datant de 1969, la version « moderne » n’en reprend, à première vue, pas grand chose.
Pourtant, Les gardiens de la galaxie vont rapidement sortir du lot, de par leur ton décontracté, les intrigues haletantes et le charisme de ses personnages.
Le trio Warlock, Drax et Gamora avait déjà un historique assez fort, symbolisé par un scénariste : Jim Starlin.
Dan Abnett et Andy Lanning ne pouvaient qu’en tenir compte et l’utiliser à leur profit, même s’ils y apportent rapidement quelques changements.
Et l’un des plus conséquents est lié à Drax.
Connu pour être une brute idiote, on le retrouve avec un raisonnement et une subtilité un peu plus poussés.
Il est d’ailleurs dommage que James Gunn n’ait pas vraiment compris cette évolution, surtout que ça n’enlevait rien à son décalage, mis en scène de façon bien moins primaire dans le comics.
Et puis, il y a les futures stars.
Si Star-Lord doit beaucoup a sa version cinématographique, ce n’est pas le cas de Rocket Racoon.
Le Rocket du film, c’est à 100% celui du comics.
Et inévitablement, on tombe sous le charme de ce raton laveur roublard.
Drôle mais aussi attachant de par la relation fusionnelle qu’il entretient avec Groot.
Un Groot dont le rôle reste limité sur ce premier volume mais qui pendra au fil des arcs, de plus en plus d’ampleur.
On pourrait aussi citer Quasar, terriblement absente des versions cinématographiques, Mantis, très loin de l’ingénue du GOG volume 2 ou Cosmo, le chien astronaute que beaucoup découvriront avec le 3eme opus cinématographique.
S’ils sont nombreux, chacun apporte sa pierre à l’édifice.
Ce délicat équilibre fait des Gardiens de la galaxie une des meilleures équipes de super-héros des années 2000.
Un run épique et bourré d’humour

Si la série fonctionne aussi bien, c’est aussi pour cet aspect « détente » totalement assumé.
Dès les premières pages, le ton est donné : on va se marrer et en prendre plein les yeux.
Les dialogues sont savoureux et approfondissent les rapports entre chaque membre de l’équipe.
Par le biais de rapports subtilement éparpillés, les héros, du plus cynique au plus terre à terre, ont un véritable recul sur les actions qu’ils mènent.
Pourtant, il ne faudrait pas croire que Dan Abnett et Andy Lanning écrivent « seulement » une comédie.
Le ton est léger et l’action époustouflante.
Mais la série peut se montrer sous un jour plus psychologique, amenant nos personnages à prendre certaines décisions difficiles.
D’ailleurs, il faut noter que les auteurs gèrent à la perfection les retombées de Secret Invasion.
Cependant, rassurez-vous, la série se veut accessible autant aux néophytes qu’aux lecteurs aguerris et ne demande pas de connaissance particulières pour vous lancer dans l’aventure.
Une équipe artistique de qualité

Quand Paul Pelletier arrive sur le titre, l’artiste a déjà de l’expérience.
Cependant, s’il a commencé sa carrière dans les années 80, il n’arrive pas vraiment à marquer les esprits en imprégnant sa patte sur une série.
Pour beaucoup, le dessinateur explose surtout avec les gardiens de la galaxie.
Pur produit mainstream, le trait de Paul Pelletier laisse entrevoir de multiples références allant de John Byrne à Alan Davis.
Si on retrouve la fluidité de ces deux auteurs, ses designs sont marqués par des visages plus secs et carrés.
Ils restent modernes tout en gardant une certaine appétence pour le space opéra.
Le vaisseau-Temple Tancrede rappellera à certain le design de celui d’Albator.
Sa mise en page est parfaitement maitrisée.
Les scènes d’actions dépotent et offrent de beaux moments de bravoure à l’équipe qui doit affronter créatures et autres personnages surpuissants.
Encré par Rick Magyar, ce dernier apporte les ombrages nécessaires en donnant du volume à un ensemble graphique assez impressionnant.
Les couleurs de Nathan Fairbairn s’accommodent à l’ensemble.
Le coloriste s’éclate sur les tonalités choisies sans pour autant noyer le dessin sous des effets de textures désagréables .
En résumé
Alors que James Gunn sort le dernier épisode de sa trilogie, Panini Comics en profite pour rééditer la série à l'origine de tout, de Dan Abnett, Andy Lanning et Paul Pelletier. Ce pur bijou de comics des années 2000 est une merveille d'humour, d'action et de caractérisation. Ce premier arc résume tout le travail produit pour remettre au goût du jour des personnages désuets et les lancer dans une quête ébouriffante et passionnante.
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