Rosalie (Ninon Dufrénois / Julien Marinière)

Avec sa couverture vert pétillant et son porte-clé méhari cassis, Rosalie, le petit récit imaginé par Ninon Dufrénois et illustré par Julien Martinière aux éditions Voce verso, m’a tout de suite tapé dans l’oeil.

Il faut dire que la collection Ginko pour les premières lectures contient de petites pépites.

Rosalie, la Méhari

Rosalie est une voiture. Plus précisément, une Citroën Méhari. Produite entre 1968 et 1987, cette voiture de plein air avait la particularité d’être entièrement fabriquée en plastique. Avec 4 roues motrices, un confort minimum, ce « dromadaire » (méhari vient de l’arabe « mahari ») a eu son petit succès dans les familles car elle permettait d’aller partout.

Cette drôle de voiture, avec sa teinte vert kiwi, est ici la propriété d’une famille de 5 : Maman, 3 frères et soeur… et un bon gros toutou !

On la bichonne, Rosalie, on la lave, on l’habille. On en prend soin parce qu’elle permet à toute la famille de vivre des aventures tout au long de l’année.

Un vent de liberté

Une histoire de famille

« La vie c’est comme une route en lacets, dit maman, on ne sait pas vraiment ce qui nous attend au tournant. »

Rosalie, c’est d’abord un remède contre la grisaille et l’absence. Celle d’un Papa qui est parti. Pour ne pas se morfondre, Maman prend le volant avec toute la petite troupe pour voyager, découvrir des paysages de France et vivre ensemble des moments simples mais inoubliables.

A son bord, comme dans un bateau pirate, la famille part à l’aventure, dort à la belle étoile et vit au souffle du vent. Celui de la liberté.

On y mange, on y dort, on y chante. On goûte la vie, intensément, qu’il pleuve ou qu’il vente. Si le soleil frappe trop fort, on la bouche comme une baignoire et on glisse un fond d’eau pour barboter.

Saucissonnés dans la Méhari

Par monts et par vaux

En seulement une vingtaine de pages, Ninon Dufrénois nous embarque dans sa Rosalie et touche juste. Le ton, s’il est souvent drôle, n’en reste pas moins émouvant. Cette famille voyageuse, unie et rieuse semble profiter des moindres moments passés ensemble. Le personnage de la maman enchante par son énergie et ses idées pétillantes.

Les mots sonnent à la faveur de petites rimes semées deci delà par l’autrice. Les petits lecteurs (et les plus grands) prendront donc plaisir à lire le texte à voix haute.

« C’est qu’elle est forte maman, c’est une vraie pirate, elle ne se laissera jamais abattre!« 

La vitalité et la joie qui parsèment ce court récit sont également réhaussées par les dessins de Julien Martinière, tout en détails et pleins d’humour.

Pourquoi lire Rosalie ?

Le cocktail Rosalie est donc une vraie réussite. Les textes drôles et touchants de Ninon Dufrénois, associés aux illustrations fines et évocatrices de Julien Martinière, mettent en scène une famille lumineuse, toujours partante pour vivre des petits moments de bonheur simples. Ce récit est une belle célébration d’une famille unie autour d’une maman pirate et de sa Rosalie.

Pour lire nos chroniques sur Les beaux étés et L’aube sera grandiose

Mots tordus

2 réflexions sur “Rosalie (Ninon Dufrénois / Julien Marinière)”

  1. C’est à l’autre bout de la terre que je lis ces mots qui me font très plaisir, Rosalie en a le moteur qui ronronne !
    Merci d’avoir ressenti tout ce que j’ai voulu faire passer.
    À la liberté, la fantaisie et l’amour !
    Je vous souhaite une belle année riche en aventures.
    Cordialement,
    Ninon

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