Mots Tordus et Bulles Carrées

Sur un arbre perché (Mikaël Olivier)

J’ai découvert Mikaël Ollivier en tant qu’auteur jeunesse en 2002 avec Vivement jeudi. Ce petit roman de poche très drôle racontait l’emploi du temps de ministre d’un jeune écolier le mercredi. Je retrouve donc avec plaisir la plume de cet auteur, de nouveau dans la collection « Petite poche » des éditions Thierry Magnier, avec Sur un arbre perché.

Sauver un arbre

Camille est en route pour l’école un mercredi.

« A l’école un mercredi ! Pas sûr qu’on s’inquiète pas chez moi. Tant pis, c’est aujourd’hui ou jamais. »

Camille a 9 ans et il est en CE2. Et, s’il se lance dans cette course contre la montre en franchissant la barrière de la cour de l’école Saint-Exupéry, c’est pour sauver un arbre !

En effet, le vieux cèdre du Liban, blessé par la foudre, représente « un danger pour les enfant ».
Et il est désormais interdit d’y grimper. La mairie a d’ailleurs décidé de l’abattre, par sécurité.

Or Camille, grimper aux arbres, il adore ça !

« Quand je découvre un nouveau jardin ou un square, j’observe les arbres comme s’ils étaient des chevaux sauvages à dompter. »

Alors quand il a appris la nouvelle à propos du cèdre de la cour, il a créé un groupe de défense : l’APPAM. « L’association pour la protection des arbres dans le monde ». Il a même écrit une pétition et récolté 530 signatures.

Mais ces actions seront-elles suffisantes face aux décisions de la mairie et des adultes qui veulent toujours DEFENDRE et INTERDIRE ?

Un petit manuel de désobéissance civique

« Les jeunes lecteurs, moins embarrassés de références que les adultes, vont droit à ce qui est le cœur de la littérature : l’histoire, l’authenticité des personnages, et les émotions que ces derniers véhiculent. Exactement ce qui compte pour moi, autant comme lecteur que comme écrivain. »

C’est par ces mots que Mikaël Ollivier présente son attrait pour la littérature jeunesse sur son site personnel. Et il résume bien ici ce qui fait l’énergie et la tendresse de son écriture.

Dans Sur un arbre perché, on court avec Camille.
On grimpe aux branches pour voir plus loin que le bout de son nez, pour le défi aussi et parce qu’il y a toujours un moyen d’y parvenir. Avec l’aide des copains, bien sûr.

Foncièrement optimiste, Camille nous embarque dans son « combat » qui, s’il peut paraitre futile, n’en reste pas moins une initiation à l’engagement et à la défense des causes qui nous touchent et nous animent.

Et ce qui étonnera les lecteurs plus âgés, c’est l’autonomie de ce petit garçon qui ne semble influencé par aucun adulte et se démène, avec son groupe d’amis, pour sauver leur arbre.

L’écriture, vive et fluide, est accessible et drôle. L’histoire se lit d’une traite et laissera les lecteurs tout sourire, une fois la chute découverte.

Pourquoi lire Sur un arbre perché ?

Ce petit roman, l'air de rien, dit beaucoup de choses : de l'enfance et de sa sensibilité, de son énergie et de son courage aussi. Inspiré par son propre fils (qui a réellement créé et vécu cette petite aventure), l'histoire déborde d'humour et de tendresse. 

Peut être qu'entre des petites mains, ce récit a semé et sèmera de petites graines de "désobéissance" et de solidarité autour d'une cause qui tient aux coeurs de nos enfants.

Pour lire nos chronique sur Mémégaphone et Nausicaä

Mots tordus

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