Comment Mélissandre la petite sorcière découvrit le secret du bonheur (Guillaume Bianco)

Mélissandre est une sorcière avec tout l’attirail adéquat : chapeau pointu, balai et son inévitable oiseau de compagnie, Arbouse
Cependant, ne vous méprenez pas : les sorcières ne sont pas des êtres cruels. 
Au contraire, la jeune fille est douce et cherche à aider son prochain. 

Mais après avoir affronté un horrible diablotin, elle se lance dans une quête qui l’amènera à rechercher une réponse à cette fameuse question : quel est le secret du bonheur ? 

Mélissandre en bonne compagnie

Un format original

Comment Mélissandre la petite sorcière découvrit le secret du bonheur ( aux éditions Little Urban), c’est avant tout un objet qui dénote de l’habituel album jeunesse. 
Petit et de forme carré, il est assez facile à manipuler malgré son nombre imposant de pages : 312 au total. 

Guillaume Bianco (dont je vous ai déjà parlé ici) a, pour cette histoire, réalisé 365  dessins à l’aquarelle. 

Les teintes sont sobres et uniques mais suffisent à retranscrire, en quelques coups de pinceau, l’ambiance de la scènette. 
L’auteur n’a pas cherché à adapter son trait au jeune public et on y retrouve tous les codes d’un Billy Brouillard : un trait vif et ciselé, privilégiant l’ambiance et le mouvement. 

Un style gothique, noir et sombre

Le conte comme support éducatif

On y retrouve d’ailleurs toute son expertise de dessinateur de Bds dans l’enchainement de ses illustrations qui se font avec beaucoup de naturel. 
Je me pose une seule question. Avait-il une trame ou est-ce que ce sont les dessins qui l’ont porté ? 
Quelque soit la réponse,  l’auteur réussit à mettre en image un voyage passionnant et émouvant.

Sur ces précédentes oeuvres, Guillaume Bianco avait déjà montré un certain attrait pour l’univers des contes. 
On y retrouve d’ailleurs son rôle « éducatif », abordant sans complaisance des thématiques complexes tel que la mort, le deuil, la rancoeur ou la colère pour les amener vers une morale positive et humaniste. 
C’est d’ailleurs la grande force de ce récit qui, comme les Pixar, offre différents axes de lecture qui s’apprécieront suivant l’âge que l’on a en lisant les aventures de la petite sorcière. 

Mélissandre n’a peur de rien

Une quête passionnante

Car de l’aventure, il y en aura. Et c’est sûrement ce que rechercheront en premiers les plus jeunes lecteurs. 

La quête de Mélissandre sera parsemée d’embûches et elle fera face à de nombreux dangers. 
Notre héroïne n’est jamais certaine de ses choix et l’ennemi est peut être trop fort pour elle. 
Ce sont toutes ses remises en question ainsi que ses échecs qui vont l’amener à trouver un véritable sens à sa quête. 
Les dernières pages sont d’ailleurs très touchantes et rappellent que la vie est longue et qu’on a encore beaucoup de choses à apprendre. 

En résumé

Comment Mélissandre, la petite sorcière, découvrit le secret du bonheur est un conte qui peut se lire à tout âge. 

Si les plus petits y verront une aventure pleine de rebondissements, les plus grands réfléchiront avec elle sur le sens de certains moments douloureux de la vie. 
Le fourbe diablotin

La question de l’âge requis

Little Urban indique, sur son site, que l’album peut convenir à partir de 4 ans. 

En feuilletant l’album, on peut trouver ça un peu juste , et peut être que le dessin ne risque pas de correspondre aux attentes des plus petits. 
Et en même temps, c’est une offre vraiment originale, riche qu’on aurait tort de laisser de côté pour des inquiétudes, au final, injustifiées. 

Prenez le risque, je pense que vous ne le regretterez pas.

Bulles Carrées

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