Je pardonne à Alex (Kerascoët)

Une cour de récréation.
Un jeune garçon souhaite montrer ses dessins à ses ami.es.
Un autre joue au basket avec fougue.
Deux mondes s’entrechoquent au hasard d’un acte malencontreux.
Un bétise involontaire qui vaut au pauvre Alex d’être mis au ban du reste de l’école.
Toute l’école ?
Un enfant a le courage de lui tendre la main et pas n’importe lequel !

Vie et ressentiment lors des récréations

Comme annoncé dans son sous-titre, Je pardonne à Alex de Kerascoët est une histoire simple pour bien s’entendre.
Sans aucun dialogue, Kerascoët propose une série d’illustrations, toutes magnifiques, mettant en scène avec une certaine douceur une journée haute en couleur.
Le récit se décompose en différentes parties : les deux antagonistes, le « drame », le rejet, le pardon et une nouvelle amitié.

Ainsi, l’intrigue tourne autour de deux personnages.
L’un d’entre eux, Alex, est un enfant dynamique.
Maillot et short de sport, il fuse dans la cour en dribblant les quelques ami.es qui tentent de jouer avec lui.
Car en réalité, comme le montre assez bien Kerascoët, Alex s’amuse tout seul.
À travers ses exploits, c’est lui qu’il met en valeur.
L’autre enfant, c’est tout son opposé.
On ne connait pas son nom mais peu importe. Cela pourrait être n’importe qui.
Il pourrait, lui aussi, se mettre en valeur à travers ses travaux artistiques mais ce n’est aucunement son attention.
Ses dessins, c’est avant tout du partage, quelque chose qui amène du lien entre chaque écolier.
Le choix du dessin n’est d’ailleurs pas anodin de la part de Kerascoët.

Quand le « drame » arrive, ce sont deux mondes qui s’entrechoquent.
Deux enfants différents, un artiste et un sportif, mais avant tout des enfants.
La cour prend fait et cause contre Alex et rejette le jeune garçon.
Est-ce acceptable ? Certes, comme le montre Kerascoët, Alex a commis une erreur mais mérite-t-il cet isolement ?
Pour les auteurs, la réponse est bien entendu non.
Seul le pardon permet d’apaiser les conflits et amène, au final, la reconnaissance tant attendue.

Alors oui, le message est simple et s’adresse avant tout aux plus petits ( quoique…) mais quand c’est fait d’une aussi belle manière, on ne peut qu’être admiratif.

En résumé

Je pardonne à Alex de Kerascoët est un album d'une grande douceur. 
Par le biais de magnifiques illustrations et sans aucun dialogue, Kerascoët prône la philosophie du pardon comme la meilleure manière de mettre fin à un conflit.  

Alex et son camarade sont différents mais ils n'en restent pas moins des enfants qui doivent apprendre à se connaître pour mieux se respecter. 

Un message d'apaisement simple mais fondamental pour vivre en communauté.

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