Mots Tordus et Bulles Carrées

Les coeurs de ferraille (Beka/Munuera)

Isea est une jeune fille solitaire qui n’a que pour seule amie, Tal, qu’elle ne connaît que par écran interposé. 
Cette dernière lui a conseillé Cyrano de Bergerac dont elle est devenu une véritable adoratrice  et qu’elle regarde en continu avec son nounou-robot, Debry.

Une vie qui lui convient parfaitement mais qui déplaît  fortement à sa mère et qui veut l’obliger à mieux s’intégrer en renvoyant la nounou. 
Cependant, Isea ne compte pas en rester là et avec l’aide de Tal, elle décide de retrouver la seule personne qui lui a donné une semblant d’amour familial. 

Les coeurs ferrailles : un univers multiples

un univers qui mixe les influences

Les coeurs de ferraille de Beka et Munuera marque tout d’abord par son univers. Uchronie de l’Amérique du 19eme siècle, elle reprend tous les codes de cette époque (habitation , vêtements , socièté) , à un détail près : les robots ont pris la place des esclaves (même si ce mot n’est jamais prononcés). 

Ainsi, on les retrouve au ramassage de cotons, parqués dans des camps et séparés du reste des habitants. 
Debry est une nounou qui  a la lourde tâche d’éduquer une enfant à la place d’une mère peu présente. 

Il est d’ailleurs intéressant de remarquer que la défaillance familiale est un sujet qu’on retrouve déjà dans Filles Uniques
La mère d’Isea est plutôt effrayante dans le genre.

Le traitement des machines restent assez convenu. 
On est dans la droite lignée des réflexions qu’on retrouve chez beaucoup d’auteur de SF depuis Asimov

Plus qu’une oeuvre de science fiction, c’est avant tout une regard sur l’humanité et ces différentes formes d’amours : familiales, amicales, relation cachée ou interdite .. 

Les coeurs de ferraille de Munuera

Le dessin de Munuera est impeccable comme à son habitude. 
J’ai toujours aimé son style unique et ses visages à la limite du cartoon avec des nez improbables. 

C’est marrant de le voir reprendre certains passage de Cyrano et on en espère presque qu’un jour, il puisse travailler sur une adaptation de la pièce de Jean Rostand tant son graphisme colle à merveille au personnage. 

Le design des robots est simple, axé essentiellement sur leurs « visages ». 
Mention spécial pour le limier, qu’il réussit à rendre charismatique et effrayant avec assez peu au final. 

Le limier : un robot qui marque les esprits

Une direction encore floue

On peut se demander ce que les auteurs nous  proposeront pour le tome 2 : Une suite avec les mêmes personnages ou une intrigue différente ? Restera t’on sur le même univers, ce qui permettrait un développement plus approfondi de certains éléments ? 

Le pitch : « une série de contes familiaux et modernes » laisse le doute planer.  

En résumé

Les coeurs de ferraille, prévu en 3 tomes, propose une intrigue attachante qui se laisse portée par l'action et l'émotion. 
Classique, elle n'en demeure pas moins efficace et sublimé par Munuera qui, comme à son habitude propose des dessins magnifiques. 
Bulles Carrées

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