Le goût inventé des cerises (MF. Zerolo / B. Mariller-Gobber)

Qui ne s’est jamais lancé dans une chasse au trésor, pendant les grandes vacances, pour occuper les longues journées d’été chez mamie ? 

C’est dans ce chantier physique et un peu hasardeux que se lancent Léa et sa petite sœur Jeanne. 

Dans « le goût inventé des cerises » (aux éditions Voceverso), Marie-France Zerolo met donc en scène, de manière drôle et sensible, avec l’aide de Bérengère Mariller-Gobber à l’illustration,  le séjour des deux petites filles à la campagne chez leur grand-mère.

Et cela commence plutôt mal puisque la brillante idée de Léa (le seul trésor trouvé sous le cerisier est un « os-d’une-bestiole-qu’on-sait-même-pas-ce-que-c’est« ) s’avère être une bêtise pour Mémé. 

A la recherche d’un trésor sous le cerisier

Heureusement que Camille, la cousine de 20 ans, redonne le sourire à l’apprentie-chercheuse de trésor qui boude dans sa chambre. 

« Tu trouveras toujours des gens qui voudront t’empêcher de faire des trucs, il y aura toujours des injustices, des blessures sur ton chemin. Est-ce que c’est une raison suffisante pour s’arrêter de rêver ?« 

Complicité

Léa, forte de ces encouragements, va donc découvrir les mystères de la nuit à la campagne. Mais aussi, et surtout, le pouvoir de l’imaginaire.

Dans ce petit roman, adapté à de jeunes lecteurs, résonne la voix de Léa, la narratrice. On sent toute la difficulté d’être une jeune fille pas encore tout à fait sortie de l’enfance mais pas non plus encore adolescente. Entre sa petite soeur Jeanne, qu’elle va mener dans ses aventures imaginaires, et la présence rassurante de sa cousine Camille mais aussi de sa grand-mère, Léa va devenir la créatrice de ses propres histoires. Elle découvrira « le goût inventé des cerises qu’on n’attrapera jamais« .

Comprendre que le trésor est dans l’imaginaire

L’humour et la poésie des mots de l’autrice s’accompagnent ici d’illustrations simples mais très évocatrices de la dessinatrice. Celles-ci mettent en valeur les liens qui unissent tous les membres de cette famille. Mais aussi le petit monde qui vit autour de la maison et de son jardin. 

Pourquoi lire « Le goût inventé des cerises » ?

C'est une ode à l'imagination et à l'aventure de l'enfance, aux discussions chuchotées entre sœurs la nuit et au "meilleur-gâteau-du-monde" des mamies. A tous ces petits trésors que l'on garde précieusement dans ses souvenirs.

Il est à noter que la collection "Ginko" est destinée spécifiquement aux premières lectures et propose 15 ouvrages. "Voceverso" est une maison d'édition indépendante, créée en 2015, qui mérite le détour.
Mots Tordus

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