Satoshi, Ryôhei et Kôta sont trois amis d’enfance qui, à l’époque du lycée, ont créé un groupe de musique : les Terukan Boys.
Les années passant, la musique laisse la place à la vie adulte, ses obligations et ses rancunes passées.
C’est au cours d’un repas que les compères découvrent qu’une de leur connaissance, Hamada, s’est lancé avec un certain succès dans les ITT.
Les amis, se souvenant du gringalet qu’il était, se félicitent de cette évolution sans s’imaginer que leur ancien camarade va bouleverser leur vie et les amener à commettre l’impensable : voler 30 millions de Yens
3 amis et un braquage

Des amis d’enfance devenus adultes
Terukan Boys de Yû Nakahara commence avec les retrouvailles de 3 trentenaires, amis d’enfance, liés par un groupe de musique.
Mais le temps s’est écoulé et la vie a laissé quelques peu de place à leur rêve de gosse.
Satoshi est marié et jeune papa mais le garage qu’il a hérité de son père ne lui ramène pas assez de finance.
Cependant, le jeune trentenaire est sans doute le plus heureux du trio.
Il se contente de ce qu’il a sans forcement en chercher plus.
Kôta est le seul à n’avoir pas renoncé à devenir musicien.
Idéaliste, rêveur et un poil colérique, il refuse avec constance les responsabilités que la société veut lui imposer.
Malgré tout, un évènement risque de ne pas lui laisser le choix.
Ryôhei est sans doute le plus pragmatique.
Contrairement à ses amis, il ne semble pas regretter l’abandon de la musique et a embrassé avec facilité le passage à l’âge adulte.
Alors qu’il a un poste haut placé à Tokyo, il revient dans sa vie natale sans imaginer un seul instant qu’il sera le catalyseur de nombreux chamboulements.
Car la vie de Ryôhei est loin d’être aussi idyllique qu’on l’imagine et il voit ce braquage comme une occasion de mettre fin à certaines injustices.
Ensemble, ils se retrouvent, comme à l’époque du lycée, à porter secours à Hamada.
Ce dernier fait face à des menaces d’une autre de leur connaissance : Ao, le voyou notoire du lycée.
Un polar efficace aux multiples rebondissements

Alors que Terukan Boys commence comme un simple récit d’amitié, Yû Nakahara change rapidement de direction.
Pour aider à payer les dettes d’Hamada, les trois amis décident de tenter un braquage.
Pourquoi choisissent ils de l’aider ? Comment vont ils procéder ? Hamada est il sincère ? Quel est l’objectif d‘Ao ?
Sur les premiers chapitres, ce genre de questions se multiplient et le mangaka s’amuse à donner les réponses aux comptes gouttes.
Le suspens est parfaitement dosé et les surprises sont au rendez-vous.
Même si la résolution va sembler évidente pour quelques lecteurs.rices habitué.es au genre, elle n’en est pas moins cohérente et parfaitement amenée.
De plus le titre, étant un one shot, évite le syndrome « Casa de Papel » en multipliant les rebondissements improbables.
Le récit est bref, condensé et n’a pas le temps pour les temps morts ou les idées farfelues pour maintenir un suspens constant.
D’ailleurs, si il y a une influence, c’est plutôt vers le 20th Century Boys qu’il faut allé chercher .
une affaire lié au passé des amis, une gestion des cliffhangers dosé au cordeau, un titre comme forme de rappel ou carrément des scènes hommage à l’image de celle de Kôta qui, comme Kenji, se retrouve affublé d’un étrange costume publicitaire pour masquer sa présence.
Il faut dire que derrière le nom de Yû Nakahara se cache en fait deux assistants de Naoki Urasawa ce qui conforte l’idée d’un lien très fort en très les deux oeuvres.
Malgré tout, Terukan Boys reste un polar efficace et assez dense pour passionner les amateurs.rices.
Le style graphique de Yû Nakahara reste assez classique mais l’ensemble est loin d’être désagréable.
Si ses personnages féminins paraissent plus bancal, on appréciera au contraire, une chouette diversité dans la caractérisation des personnages masculins.
En résumé
Terukan Boys de Yû Nakahara est un polar haletant qui use avec malice de quelques rebondissements bien pensées.
De part leur différences mais aussi le lien qui les uni, le mangaka décrit une génération de trentenaire complexe variant du travailleur acharné aux doux rêveur.
Laquelle voie choisir ? Yû Nakahara ne semble pas plus favorable à l'une ou l'autre.
L'important, étant pour lui, d'être heureux dans sa vie.
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