Pascaline adore le jour des courses.
Alors qu’elle accompagne sa maman, elle ne cesse de baver devant les nombreuses tentations du magasin.
Sa mère a beau refuser ses multiples demandes, la petite chauve-souris la supplie jusqu’à ce que son corps devienne tout mou et visqueux.
Le capitalisme mou

Après Même pas en rêve, Le top du top signe le grand retour de Pascaline.
Et on peut dire que la petite chauve-souris de Béatrice Alemagna n’a pas changé.
Forte d’un caractère bien trempé et d’expressions toutes faites, la fillette va faire face aux nombreuses tentations du temple de la consommation.
Et Béatrice Alemagna sait très bien qu’à cet âge-là, les envies sont bien trop fortes pour y résister.
Des sucettes à la limace, des grillons chips, du vernis fluo ou des pantoufles libellules, les offres sont tellement alléchantes que Pascaline ne peut s’empêcher de baver dessus.
Et elle bave tellement que son corps se ramollit au point d’être agrippée par une mésange qui la confond, sûrement, avec un ver de terre.
Ainsi, à l’instar de Même pas en rêve, l’autrice fait prendre à son récit une tournure plus extraordinaire, obligeant notre héroïne à découvrir un autre point de vue.
En effet, l’idée étant de faire comprendre à Pascaline mais aussi à nos chères têtes blondes, qu’on n’a pas besoin d’une multitude de produits pour se sentir heureux.
Une simple feuille de salade peut suffire !
La morale est simple tout en respectant les goûts de chacun.
Et ça, c’est le top du top.
Une patte graphique unique

Je dois avouer que j’ai été particulièrement heureux de retrouver le trait de Béatrice Alemagna.
Quand on a pris la décision d’écrire des chroniques régulières, notamment d’albums jeunesse, Même pas en rêve a été une véritable découverte.
Ses dessins, entièrement réalisés aux crayons de couleurs, ont une véritable présence.
N’y cherchez pas une réalisme anatomique anthropomorphique ou même une ambiance cartoon, les albums de Béatrice Alemagna sont réellement hors norme.
Coloré, inventif, presque déjanté, l’autrice assume le côté enfantin de son travail tout en lui apportant une richesse par le biais d’une mise en page variée.
On retrouve tout cela dans Le top du top même si cette originalité ne plaira pas forcément à tous.
Mais, pour ma part, Béatrice Alemagna est un symbole de la diversité produite par la littérature jeunesse.
En résumé
Le Top du Top de Béatrice Alemagna signe le grande retour de Pascaline, le petite chauve-souris capricieuse.
Après avoir découvert le monde de l'école, c'est celui de la grande consommation qui lui tend les mains.
Et on peut dire que les sollicitations sont incessantes.
Avec son ton et son dessin uniques, Béatrice Alemagna dévoile un monde étrange pour la jeune Pascaline.
Un monde où une simple feuille de salade apporte autant de bonheur que les babioles qu'elle réclame en magasin.
Une oeuvre simple qui, sans culpabiliser les enfants, prône la tolérance et la famille.


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Retrouvez Pascaline dans Même pas en rêve
