Avant de devenir un réalisateur émérite, François Truffaut était un jeune garçon qui rêvait de cinéma dans un environnement familial compliqué.

Une vie de cinéma

Hommage au 7eme art

Avec François Truffaut : l’enfant qui aimait le cinéma, Luca Tortolini et Victoria Semykina rendent un hommage vibrant au 7ème art.
En effet, à travers le portrait du jeune François Truffaut, ils mettent en images un véritable amoureux de cinéma.

Tout d’abord grand lecteur – un peu par obligation – François se plonge dans un monde de fiction l’éloignant ainsi d’une réalité plus sombre.
Le cinéma, il le découvre un peu par hasard avec son ami Robert.
Et c’est immédiatement le coup de foudre.
Luca Tortolini montre comment cette expérience a impacté à jamais l’esprit du jeune garçon.
Alors que, jusque là, son imaginaire prenait sa source dans le papier, il comprend toutes les possibilités du cinéma.
Il se fascine pour un monde en mouvements et des univers plus fantasmagoriques les uns que les autres.
Cette passion le dévore et il veut en devenir un acteur majeur.

C’est ainsi qu’en dépit d’une éducation stricte, le jeune garçon deviendra avec le temps, un réalisateur majeur du cinéma français.

Les 400 coups de François Truffaut

Luca Tortolini ne pouvait passer à côté de le vie tortueuse de François Truffaut.
Surtout quand celle-ci devient la source d’un de ses films : les Quatre Cents Coups.
L’anecdote est connue.
François Truffaut a indiqué que la vie d’Antoine Doinel est en partie inspirée de ses souvenirs d’enfance, marqués par ses fugues et sa détention au centre d’incarcération de Villejuif.
Ces éléments, et notamment l’incarcération, sont décrits dans cet album.

On découvre un enfant qui se retranche dans sa chambre pour ne pas déranger ses parents et qui préfère faire l’école buissonnière.
L’éducation du jeune garçon est rude mais la cellule familiale est quasi absente de la biographie de Luca Tortolini.
Seule l’image de ce père adoptif demandant l’emprisonnement de son fils marque les esprits tant par sa radicalité que la brutalité de cette décision.
Un exemple d’une autorité éducative d’un autre temps, effrayante et au final assez contre-productive.

Ainsi on comprend mieux l’évolution du cinéaste et les rapports conflictuels qu’il a entretenus avec l’autorité.
Plus qu’un réalisateur, c’est un rebelle qui casse les codes et cherche à créer un monde nouveau, hors des règles établies.
C’est en quelque sorte la source de cette nouvelle vague.

Le cinéma illustré

Je ne connaissais pas le travail de Victoria Semykina mais je suis complètement tombé sous le charme de sa vision artistique.
D’une certaine façon, son approche correspond à l’enfance compliquée de François, tout en se faisant le reflet de son imagination débordante.

Son style haché aux formes allongées et torturées s’éloigne du réalisme induit pour ce genre de récit.
Les formes sont brutes et apportent une véritable esthétique à l’ensemble de l’oeuvre.
Les couleurs pastels renforcent cette impression presque diffuse d’une vie entièrement consacrée à l’art.
Certaines illustrations sont de véritables tableaux, plongeant le lecteur dans la vie tumultueuse du futur réalisateur.

les illustrations de Victoria Semykina sont originales et reflètent l’esprit complexe et au final très touchant de François Truffaut.

En résumé

François Truffaut : l'enfant qui aimait le cinéma de Luca Tortolini et Victoria Semykina nous plonge dans l'enfance d'un réalisateur majeur du cinéma français. 

À travers ce portrait attachant, Luca Tortolini rend un hommage au 7ème art, tout en nous expliquant comme celui-ci a nourri l'imaginaire du jeune François. 
Un garçon dont la vie a inspiré un de ses chefs d'œuvre : les Quatre Cents Coups. 

Les illustrations de Victoria Semykina sont de véritables tableaux, explorant autant l'imaginaire du réalisateur que certains des évènements d'une enfance compliquée. 

Une merveilleuse biographie à découvrir, que l'on aime ou non la filmographie de François Truffaut. 

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